Empire de 27 av. J.-C. à 476 ap.

Introduction

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Cours d'histoire romaine et activités pédagogiques sur le délitement des institutions républicaines et sur la fondation de l'Empire de 27 av. J.-C. à 476 ap. J.-C.

Illustration : Le Colisée, gravure extraite de Itinéraire instructif de Rome (entre 1746 et 1761) par Giuseppe Vasi. Source : Google Books

 Cicero Catilinam denuntiat (1888) par Cesare Maccari

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Cliquez sur l'image pour afficher le diaporama ! Analyse de la fresque du Palazzo Madama à Rome réalisée par Cesare Maccari entre 1882 et 1888.

 Eloquentia - L'éloquence selon Cicéron

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 Eloquentia - Procès d'un naufrage

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Procès imaginé d'après une controverse extraite de Rhétorique à Herrenius, auteur inconnu du Ier s. avant J.-C. Voici le sujet : 

« Une loi romaine prescrit que ceux qui ont abandonné un navire à cause d'une tempête perdent tout : le navire et sa cargaison reviennent à ceux qui sont restés à bord s'ils ont échappé au naufrage.
Lors d'une violente tempête, tous les passagers (équipage et capitaine) ont abandonné le navire et sont montés dans un canot, à l'exception d'un seul qui, malade, n'a pu quitter le navire. Par un heureux hasard, la tempête se calme, le navire dérive jusqu'à la côte et parvient dans un port. Le passager malade entre alors en possession du navire et de sa cargaison. L'ancien propriétaire le réclame ! » 

Pour le litige exposé ci-dessus, le procès se déroulera de la manière suivante :

  1. Rappel du sujet du litige,
  2. Témoignage du plaignant (le propriétaire du navire) et acte d'accusation du procureur,
  3. Témoignage de l'accusé (le naufragé) et plaidoirie de son avocat,
  4. Débat et questions des membres du jury (avec un bâton de parole),
  5. Délibération du jury et sentence prononcée par le président : « Absolvo aut Condemno ! »

 Caius Julius Caesar

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César est né à Rome en 101 avant J.-C.. Il appartient à la gens Julia et ses véritables prénom et nom sont Caius Julius. Il tient son surnom d'un ancêtre qui aurait tué un caesar, mot carthaginois qui signifierait éléphant. Il appartient à une vieille famille patricienne ; il prétend descendre du prince troyen légendaire Enée et de la déesse Vénus elle-même. Malgré ses origines nobles, il choisit le parti des populares. En 73, il assiste passivement à la répression contre les esclaves emmenés par Spartacus.

En 61, il forme avec Pompée et Crassus le premier gouvernement de trois hommes, appelé triumvirat et obtient le consulat en 59. Il part ensuite en Gaule pour conquérir la gloire militaire qui lui fait défaut. Il a pour adversaire le fameux chef gaulois Vercingétorix. En 50, il franchit illégalement le Rubicon, cours d'eau qui marquait le début du territoire romain, et déclenche ainsi une guerre civile. C'est à ce moment-là qu'il prononce la célèbre formule : « Alea jacta est ! Le sort en est jeté ! » Mais César l'emporte sur son rival Pompée en Grèce, à Pharsale, en 48. Pompée se réfugie en Égypte où César le poursuit en vain, car ce général y est assassiné.

La capitale de l'Egypte est alors Alexandrie. César veut étendre les conquêtes romaines et, sous l'influence de la reine Cléopâtre, divise les armées égyptiennes. L'incendie du port entraîne la destruction de la fameuse bibliothèque, haut lieu de la culture antique. La liaison de César avec Cléopâtre est durable et elle met au monde un enfant surnommé Césarion.

Après une liaison avec la reine d'Égypte, César revient à Rome et il est nommé dictateur, c'est-à-dire magistrat nommé en cas de crise et doté des pleins pouvoirs. Il est désormais couvert de gloire, ce qu'il montre en portant en permanence une couronne de lauriers sur son crâne dégagé, sur sa célèbre calvitie. Le mal dont il souffre (des crises d'épilepsie) ne l'empêche pas d'entreprendre des réformes pour mieux répartir les terres conquises en Italie ; mais le 15 mars 44, victime d'une conjuration de patriciens, il est tué à coups de poignards en pleine séance du Sénat. Parmi ses assassins se trouve son fils adoptif Brutus auquel il adresse ces dernières paroles : « Tu quoque, mi fili ! Toi aussi, mon fils ! »

 César est timbré !

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La poste a édité au mois de février 2014 un timbre à l'effigie de Jules César. C'est une création de Pierre Albuisson d'après le buste exposé au Musée départemental Arles antique (Bouches-du-Rhône). En 2007, des eaux troubles du Rhône à Arles, une équipe d'archéologues subaquatiques fait remonter une trentaine d'objets provenant d'un navire naugragé, dont un buste en marbre blanc : il s'agirait de la plus ancienne représentation de Jules César. Typique de la série des portraits réalistes d'époque républicaine (calvitie, traits dus à l'âge...) ce buste date sans doute de la création de l'Arles romaine en 46 avant Jésus-Christ.

 Sculpture hyper-réaliste de Jules César

Par le sculpteur Salva Ruano, reconstitution hyper-réaliste en silicone et cheveux naturels du buste de Jules César exposé aux Musées du Vatican à Rome.

 La Guerre des Gaules

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 Auguste - Statue de Prima Porta

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Cliquez sur l'image pour afficher le diaporama ! Statue d'Auguste dite de Prima Porta.

 Auguste - Statue de Prima Porta en polychromie

Reconstitution de la polychromie originale de la statue d'Auguste dite de Prima Porta. Source : Rodrigo Rivas

 Auguste - Biographie

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 Auguste - Ouverture du mausolée après sa restauration

Longtemps négligé bien que situé en plein cœur de Rome, le colossal Mausolée d'Auguste a ouvert ses portes au public en mars 2021, après 14 ans de fermeture et de travaux de restauration. Source : France 24

 Auguste - Octave établit le principat (mots croisés)

Mots croisés sur le principat d'Auguste

 Auguste - Octave établit le principat (appariement)

Jeu d'appariement sur le principat d'Auguste

 Néron - Sculpture hyper-réaliste

Par le sculpteur Salva Ruano, reconstitution hyper-réaliste en silicone et cheveux naturels du buste de Néron.

 Néron - Diaporama et quiz

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Néron - Portrait par Suétone

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Lecture et traduction d'un extrait des Vies des douze Césars de Suétone

 De 54 à 68 Néron

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Au moment où l'empereur Claude rendait le dernier soupir, Agrippine, feignant d'être vaincue par la douleur et de chercher des consolations, courait auprès de Britannicus ; elle le serrait dans ses bras, l'appelant vivante image de son père, et l'empêchait par mille artifices de sortir et de se montrer. Des gardes fermaient par ses ordres toutes les portes du palais, et elle clamait haut et fort que la santé de Claude allait mieux, afin d'entretenir l'espérance des soldats jusqu'à ce que toutes les mesures fussent prises pour assurer l'empire à son fils Néron.

Néron n'avait que dix-sept ans lorsqu'il fut salué empereur par les prétoriens et par le peuple. Il fit faire de magnifiques funérailles à l'empereur Claude, et se montra plein d'égards pour sa mère Agrippine qui avait été l'auteur de son élévation et qui lui avait donné pour gouverneurs le philosophe Sénèque et le préfet du prétoire Burrhus. Tout en lui annonçait un bon prince. Burrhus et Sénèque avaient guidé sa jeunesse : le premier, distingué par ses talents militaires et la sévérité de ses mœurs ; le second, par l'esprit et le savoir, et par l'agrément des manières. Dans le discours impérial que Sénèque avait composé, le jeune prince promettait de gouverner suivant les préceptes d'Auguste. Tant que le jeune empereur resta maître de ses passions, le peuple fut heureux. En toute occasion, il lui donnait des marques de sa libéralité et de sa clémence ; il abolit ou diminua les impôts, distribua quatre cents sesterces à chaque citoyen, secourut les sénateurs qui étaient dans l'indigence, donna des rations de blé gratuitement aux soldats prétoriens, et on l'entendit s'écrier en signant la condamnation d'un criminel : « Je voudrais ne pas savoir écrire. »

Mais Sénèque ayant fait perdre à Agrippine le crédit qu'elle avait sur le prince, celle-ci pour s'en venger menaça Néron de lui retirer ses faveurs pour les accorder à Britannicus, l'héritier légitime de Claude. Le jeune empereur, effrayé de cette menace, découvrit sa vocation criminelle : la mort de Britannicus fut résolue. Un jour, au milieu d'un repas de famille, le fils de Claude tomba tout à coup sans voix et sans connaissance ; il venait d'avaler du poison dans un breuvage que Néron lui avait fait servir. La nuit même il fit faire les funérailles sans bruit et sans éclat, et les biens du malheureux prince furent distribués à ceux qui étaient dans le secret du crime.

Agrippine essayait de retenir le pouvoir qui lui échappait. Mais Néron, poussé par de détestables conseils, et devenant aussi de jour en jour plus hardi dans ses crimes, conçut contre sa mère une profonde aversion et résolut de la faire mourir. Anicétus, préfet de la flotte, s'offrit pour servir sa haine parricide. Il montra au prince un vaisseau disposé de telle manière qu'une partie pouvait artificiellement s'en détacher dans la mer. Cette horrible invention fut approuvée. L'empereur, célébrant à Baies les fêtes de Minerve, y attira sa mère dans l'espoir d'une réconciliation. La crédule Agrippine s'y rendit à la hâte. Néron courut au-devant d'elle à son débarquement, lui présenta la main, la serra entre ses bras, et, après une journée de fête et de tendresse qui devait dissiper toutes ses défiances, il la conduisit vers le rivage où une galère plus richement ornée que les autres l'attendait. La séparation parut amicale des deux côtés. Agrippine monta sur la galère pour retourner à Antium. Une nuit brillante d'étoiles promettait un heureux trajet. Tout à coup, à un signal donné, le plafond au-dessus du lit où reposait Agrippine s'écroule, et la galère s'enfonçant peu à peu jette toute sa charge à la mer. Une des suivantes d'Agrippine, s'étant écriée qu'elle était la mère de l'empereur, fut tuée à coups de rames. Agrippine, légèrement blessée, avait pu se sauver, en gagnant à la nage des bateaux marchands qui la déposèrent sur le rivage. De là, transportée à sa maison de campagne, elle commença à réfléchir sur le crime préparé contre elle, et, ne voyant plus d'autre ressource que de paraître l'ignorer, elle écrivit à son fils que, grâce à la bonté des dieux, elle venait d'échapper à un grand péril. D'après les conseils de Sénèque et de Burrhus, il envoya l'affranchi Anicetus égorger celle qui lui avait donné le jour. A la vue de ce sicaire, Agrippine lui dit avec résignation et courage : « Frappe le sein qui a porté Néron ». Il frappa, et Néron déclara froidement que de ce jour il se sentait le maître de l'empire.

Tout cruel qu'il était, cet empereur n'eût peut-être pas osé commettre un pareil crime, s'il n'y eût été poussé par une exécrable femme, nommée Poppée, qui détestait Agrippine parce qu'elle s'opposait à ce que Néron renvoyât Octavie, fille de Claude et épouse de Néron, pour la faire impératrice. Octavie, ne survécut pas longtemps à Agrippine ; elle périt peu de mois après, victime, comme elle, des fureurs de Néron, encore excitées par Poppée ; et cette odieuse femme crut avoir atteint le suprême bonheur, parce qu'elle fut élevée au rang d'impératrice.

Pour se distraire des remords qui dévoraient son âme, cet empereur parricide se jeta dans tous les plus grands excès. Il donnait des représentations théâtrales où il figurait lui-même comme acteur, il prenait plaisir à disputer le prix de la poésie et de la musique avec les jeunes poètes et les jeunes artistes de Rome. Toutes ces folies ayant épuisé ses trésors, il hâta la mort de sa tante Domitia pour jouir de ses biens ; il empoisonna Burrhus et exila Sénèque, parce qu'ils condamnaient ses extravagances, et depuis ce moment, chacun de ses jours fut marqué par de nouveaux meurtres et de nouvelles injustices. Choqué du mauvais goût des anciens édifices, de la petitesse et de l'irrégularité des rues de Rome, on le soupçonna d'y faire mettre le feu publiquement. L'incendie dura six jours et sept nuits. Il regardait ce spectacle du haut de la terrasse du palais impérial, charmé, disait-il, de la beauté du feu, et chantant en habit de comédien, l'embrasement de Troie. Pour apaiser les rumeurs qui l'accusaient d'avoir ordonné l'incendie, il rejeta la faute sur les chrétiens, qui commençaient alors à se montrer, et, trouvant des coupables à sa disposition, il leur fit souffrir les tortures les plus horribles. Ce fut pour Rome un divertissement : les uns, couverts de peaux de bêtes, périssaient dévorés par les chiens ; d'autres mouraient sur des croix, ou bien ils étaient enduits de matières inflammables, et, quand le jour cessait de luire, on les brûlait en place de flambeaux dans les jardins du palais.

Néron se fit ensuite construire un palais immense qu'il appela la Maison Dorée. Toutes les villes libres, toutes les provinces conquises, tous les peuples alliés furent dépouillés pour payer les frais de cet édifice gigantesque. Les riches ayant conspiré contre ce tyran, leur complot fut découvert et ils payèrent de leur vie leur généreux dessein. Néron se servit même de cette conjuration, comme d'un prétexte, pour mettre à mort tous ceux dont il convoitait les biens ou dont il détestait les vertus.

Pendant que le maître du monde s'oubliait au sein du crime et de la débauche, les légions romaines se couvraient de gloire en Occident et en Orient. Suétonius pacifiait en Occident la Grande-Bretagne qui s'était révoltée, et Corbulon se distinguait en Orient par ses victoires sur les Parthes. Néron s'imagina de faire lui-même des conquêtes et ordonna des levées de troupes pour marcher contre les Parthes. Il arriva en Grèce avec son armée, mais comme elle n'était composée, pour ainsi dire, que de joueurs de flûtes et de chanteurs, toute son ambition se borna à triompher dans les jeux olympiques et à recevoir de tous les Grecs des applaudissements pour son talent de musicien et sa voix céleste. Il rappela Corbulon dont la gloire lui faisait ombrage, et pour toute récompense de ses services il lui donna la mort. Le bruit d'une conspiration rappela le tyran à Rome. Il y parut en triomphateur sur un char traîné par des chevaux blancs. Autour de son char se pressait une foule nombreuse, chantant la gloire du triomphateur et jetant sur son passage des parfums, des fleurs et des rubans. Ce ne fut pas tout : l'empereur se fit représenter en musicien dans ses statues et sur ses monnaies; il s'abstint désormais de parler aux soldats de peur de gâter sa voix.

Après avoir supporté ce monstre pendant près de quatorze ans, le monde en fit à la fin justice. Vindex souleva les Gaules, et Galba fut proclamé empereur en Espagne. A cette nouvelle Néron délibéra s'il se retirerait chez les Parthes, s'il irait se jeter aux pieds de Galba, ou s'il paraîtrait en deuil dans la tribune aux harangues pour demander pardon du passé. Il n'osa s'arrêter à ce dernier parti dans la crainte d'être mis en pièces par le peuple avant d'arriver à la place publique. Il demanda le gladiateur Spicillus ou quelque autre qui voulût l'égorger ; mais ne trouvant personne, il s'écria : « Je n'ai donc ni amis ni ennemis ! » et il courut pour se précipiter dans le Tibre. S'étant arrêté, il alla se réfugier dans la demeure sale et étroite de Phaon, un de ses affranchis. Là il apprit que le sénat l'avait déclaré ennemi de la patrie. Epouvanté du sort qu'on lui réservait, il saisit deux poignards qu'il avait sur lui et se les enfonça dans la gorge, aidé par son secrétaire Epaphrodite. Il périt dans la trente-deuxième année de son âge, en s'écriant « Qualis artifex pereo ! », ce qui signifie « Quel grand artiste périt avec moi ! ».

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 Hadrien - Diaporama et quiz

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Hadrien - Villa Hadriana

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 Hadrien - Sculpture hyper-réaliste

Par les Studios Royalty Now, reconstitution hyper-réaliste du buste d'Hadrien exposé au British Museum à Londres (en anglais)

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