Royauté de 753 à 509 av. J.-C.
Introduction
Cours d'histoire romaine et activités pédagogiques sur la fondation de Rome et sur les dynasties royales de 753 à 509 av. J.-C.
Illustration : Louve capitoline, bronze étrusque du Ve siècle av. J.-C., exposé aux Musées du Capitole à Rome (les jumeaux sont un ajout du XVe siècle). Source : Wikimedia Commons
La Guerre de Troie - Mémento
Mémento - La Guerre de Troie (en actuelle Turquie) eut probablement lieu au XIIe siècle avant J.-C. Elle opposa les Grecs (commandés par le roi Agamemnon) aux Troyens (commandés par le roi Priam). Les Grecs voulaient réparer l'outrage fait à Ménélas, roi de Sparte, dont Pâris avait enlevé la femme, la belle Hélène. Après dix ans de siège, malgré le courage d'Achille, les Grecs sont épuisés. Mais le rusé Ulysse met au point un stratagème : il pénètre dans l'enceinte de la cité dans le ventre d'un cheval de bois. La ville est mise à feu et à sang ! Parmi les Troyens enfin vaincus, dans la cité en flammes, Énée prend la fuite avec son père Anchise et son fils Iule. Il emporte les Pénates (= petites statuettes des dieux protecteurs de la maison ou de la cité) qu'il devra établir dans un nouveau foyer. Son périple en Méditerranée le conduit sur les rivages du Latium, en Italie. Les exploits héroïques des Grecs ont été racontés par Homère dans L'Iliade. Les aventures d'Énée ont été rapportées par le poète latin Virgile dans L'Enéide.
La Guerre de Troie - Quiz
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Federico Barocci La Fuite d'Énée
Illustration : Énée fuyant Troie (1598) est un tableau de Federico Barocci exposé à la Galleria Borghese à Rome. Ceci est une reproduction photographique fidèle d'une œuvre d'art originale en deux dimensions. L'œuvre d'art elle-même est dans le domaine public pour la raison suivante : son copyright a expiré. Source : Wikimedia Commons
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Le périple du prince troyen Enée - Mémento
Mémento - La légende rapporte qu'Énée est le fils de la déesse Vénus (= Aphrodite) dont il est assuré du soutien, mais il est tourmenté par Junon (= Héra) qui déchaînera sa colère contre lui tout au long de son périple en Méditerranée. Sur l'île de Délos, un oracle révèle à Énée l'endroit où il doit bâtir la cité qui succèdera à Troie : il doit se rendre dans le Latium (en Italie). Après des épreuves effrayantes (comme le passage du détroit entre les monstres Charybde et Scylla) et une terrible tempête provoquée par Junon, Énée accoste sur les rivages de Carthage (en actuelle Tunisie) où il rencontre la reine Didon. Le voyageur lui relate ses aventures et elle en tombe éperdument amoureuse. Mais Énée repart dans la nuit avec ses compagnons pour accomplir son destin. À son réveil, la reine Didon désespérée décide de se donner la mort. Après sept ans d'errance, une fois arrivé à Cumes en Italie, Énée se rend chez la Sibylle (= prêtresse qui prédit l'avenir). Elle lui confirme qu'il parviendra à ses fins après des aventures éprouvantes (notamment une descente aux Enfers) et des guerres meurtrières.
Le périple du prince troyen Énée - Quiz
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Site et paysages de la Rome antique
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Sous la protection des dieux - Mémento
Mémento - Quatre siècles après l'arrivée d'Enée sur les côtes du Latium, la ville d'Albe-la-Longue (fondée par son fils Ascagne Iule) était gouvernée par le roi Procas. A sa mort, ses fils se disputèrent le trône : le cadet Amulius renversa son aîné Numitor, héritier légitime. De crainte d'être détrôné à son tour, Amulius obligea sa nièce Rhéa Silvia à faire vœu de chasteté en devenant vestale, c'est-à-dire prêtresse de la déesse Vesta. Le dieu Mars, indigné par la cruauté d'Amulius, prit la jeune fille en pitié et s'unit à elle : Rhéa Silvia mit au monde des jumeaux. Quand le roi Amulius apprit cette naissance, il ordonna que l'on jetât les enfants dans le Tibre. L'ordre fut mal exécuté ; le panier où on avait mis les enfants flotta sur le fleuve en crue et échoua sur la berge, dans les racines d'un figuier, au pied de la colline du Palatin. Une louve, attirée par les cris des enfants, les recueillit et les emporta dans l'antre lupercal, une grotte où elle les allaita. Une autre légende rapporte que le berger Faustulus les découvrit, leur donna les noms de Romulus et Rémus et les confia aux bons soins de sa femme Acca Larentia, une femme de mauvaise vie que les autres bergers appelaient « la louve ». Bien plus tard, lorsque Romulus et Rémus apprirent qu'ils étaient les héritiers de Numitor, ils renversèrent leur oncle Amulius, l'usurpateur, et décidèrent de fonder une ville près du figuier où les avait trouvés Faustulus.
Sous la protection des dieux - Quiz
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Fondation de Rome - Diaporama
L'histoire commence quatre siècles après l'arrivée du prince troyen Énée sur les côtes du Latium, en péninsule italique. Fondée par son fils Ascagne Iule, la ville d'Albe-la-Longue était alors gouvernée par le roi Procas. À la mort du roi Procas, ses deux fils se disputèrent le pouvoir [...]. Cliquez sur l'image pour lire la suite et pour regarder le diaporama !
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Fondation de Rome - Mémento
Mémento - Roi de la cité d'Albe, Numitor avait été destitué et jeté en prison par son frère Amulius. Un jour, il y reconnut un nouveau prisonnier – son petit-fils Rémus – et lui révéla le secret de ses origines. Romulus les délivra et tua l'usurpateur Amulius. En récompense, le roi Numitor leur accorda un vaste territoire et le droit d'y fonder une cité. Ils devaient toutefois respecter la volonté des dieux en les implorant de préciser où cette ville devait être édifiée : Romulus choisit la colline du Palatin, Rémus le mont Aventin, comme emplacements pour prendre les auspices (signes envoyés par les dieux qu'il faut interpréter pour connaître la conduite à tenir) : douze vautours apparurent à Romulus qui fut proclamé roi par ses partisans en suscitant alors la jalousie de son frère Rémus. Avec une charrue, Romulus traça un sillon sacré qui matérialisait symboliquement l'enceinte inviolable de la nouvelle ville. Rémus le franchit et Romulus furieux le tua d'un coup de glaive en disant : « Ainsi périra quiconque franchira cette enceinte ! » Ainsi Rome fut-elle fondée dans le sang d'un « fratricide » (meurtre d'un frère), le 21 avril 753 avant notre ère. Par la suite, pour situer un événement dans le temps, les Romains se référèrent à la date de la fondation de Rome, ab Urbe condita.
L'Enlèvement des Sabines
La ville fondée par Romulus avait un foyer et des murailles, mais elle manquait d'habitants. Le roi fit d'un bois voisin un lieu d'asile où de nombreux brigands et des bergers accoururent. Pour leur procurer des épouses, Romulus envoya demander leur amitié aux cités d'alentour. Partout ses députés furent mal reçus et parfois même ils furent renvoyés avec ironie : « Que n'avez-vous, leur disait-on,ouvert aussi un asile aux femmes ? Cela aurait fait des mariages assortis. » Romulus fut vexé, mais il n'en laissa rien paraître et prépara sa vengeance. Il organisa avec soin de grands jeux en l'honneur de Neptune et il en informa les gens des environs. Beaucoup y vinrent, poussés d'ailleurs par la curiosité de voir la nouvelle ville, surtout des Sabins qui amenèrent avec eux leurs femmes et leurs enfants. La fête commence. La beauté du spectacle charme les yeux et retient l'attention de tous. Mais voici qu'à un signal convenu les jeunes Romains se répandent dans la foule et enlèvent les jeunes filles dont ils firent leurs épouses. Les Sabins irrités marchèrent sur Rome pour reprendre leurs filles. Les Romains établirent une garnison dans un camp fortifié sur le Capitole et se retirèrent derrière leurs remparts. Or les Sabins, en approchant de la ville, rencontrèrent Tarpeia, la fille du gouverneur, descendue de la citadelle pour aller puiser l'eau des sacrifices. Leur chef, Titius Tatius, offrit à la jeune fille un présent de son choix si elle consentait à conduire son armée au Capitole. Tarpeia se laissa tenter par la richesse et demanda pour prix de sa trahison ce que les Sabins portaient à la main gauche, désignant par là leurs anneaux d'or et leurs bracelets. Tatius promit et les Sabins entrèrent dans la citadelle que les Romains surpris durent leur abandonner. Tarpeia fut comblée de bijoux, mais elle ne jouit pas longtemps de son bonheur car les soldats l'écrasèrent sous le poids des boucliers qu'ils portaient aussi de la main gauche. Le combat s'engagea dans la vallée qui sépare le Capitole du Palatin et qui plus tard devint le Forum. Les Romains faiblissant, Romulus invoqua Jupiter et lui promit de lui élever un temple sur le Capitole s'il lui donnait la victoire. Alors les Romains reprirent courage, et c'est à ce moment que les Sabines, surmontant leur timidité, s'élancèrent, cheveux épars et vêtements en désordre,entre les deux armées pour supplier d'un côté leurs pères et leurs frères, de l'autre leurs maris, de ne pas s'entre-tuer. Chefs et soldats s'attendrirent, le combat cessa et les deux peuples firent alliance,une alliance telle que la puissance de Rome en fut doublée, puisque les Sabins vinrent s'installer à Rome à cette condition seulement que désormais le roi de Rome serait choisi alternativement chez les Romains et chez les Sabins.
Illustration : Les Sabines (1799) par Jacques-Louis David - Source : Wikimedia Commons
L'Enlèvement des Sabines (1638) par Nicolas Poussin
Tite-Live raconte dans son Histoire romaine, Livre I, 9, que la cité de Rome à ses débuts n'était peuplée que d'hommes et qu'il manquait des femmes pour que la puissance de la ville ne s'éteigne pas au bout d'une génération. Après avoir proposé sans succès aux cités voisines des traités d'alliances favorisant les mariages, Romulus imagina une ruse... Diaporama non disponible au téléchargement !