Locutions usuelles en français d'origine latine
Introduction
Locutions usuelles en français d'origine latine
- Démontrer ab absurdo : démontrer par l'absurde
- Parler ab hoc et ab hac : parler à tors et à travers
- Exprimer un sentiment ab imo pectore : exprimer un sentiment douloureux venant du fond du cœur
- Mourir ab intestat : mourir sans avoir fait de testament
- Agir ab irato : agir sous l'effet de la colère et sans prendre le temps de la réflexion
- Aller a contrario : parler ou raisonner en adoptant un point de vue contraire
- Allons, ab Jove principium ! Allons, commençons par Jupiter : à tout seigneur, tout honneur !
- Chercher ab ovo : chercher aux origines
- La personne ou la solution ad hoc convient parfaitement à une situation délicate dont il faut sortir
- Une accusation ad hominem repose sur les propres paroles de l'accusé qui se retournent contre lui
- Travailler ad honores : travailler sans être motivé par l'argent mais plutôt par les honneurs
- Ad libitum ! À volonté et comme il vous plaira !
- Citer un auteur ad litteram : citer un auteur à la lettre avec la plus grande fidélité.
- Agir ad majorem Dei gloriam : agir pour la plus grande gloire de Dieu
- Retourner ad patres : retourner auprès de ses ancêtres... C'est-à-dire mourir !
- Accomplir une action ad perpetuam rei memoriam dont la postérité gardera un souvenir éternel
bona fide : de bonne foi, sincèrement
casus belli : (nom masculin) acte de nature à provoquer une déclaration de guerre entre deux états... ou un conflit entre deux personnes
de visu (constater) : en ayant vu
etc. : forme abrégée de « et cetera » qui signifie « et toutes les autres choses » au terme d'une énumération
festina lente : « Hâte-toi lentement ! » autrement dit il ne faut pas confondre vitesse et précipitation.
grosso modo : sans entrer dans les détails
hic et nunc : ici et maintenant
id est : l'abréviation « i.e. » est la seule qui vaille pour raccourcir l'expression « c'est-à-dire »
jus soli et jus sanguinis : la nationalité d'un individu peut être déterminée d'après son lieu de naissance (« droit du sol » en France) ou par sa filiation (« droit du sang » en Allemagne)
[...]
lapsus linguæ et lapsus calami: il s'agit littéralement d'une « maladresse de la langue » et d'une « glissade du roseau destiné à écrire », autrement dit d'erreurs que l'on commet par inadvertance, soit en parlant, soit en écrivant.
manu militari: avec le concours de la force armée ou, plus communément, par la force
nec plus ultra : cette expression exprime aujourd'hui une idée de perfection en affirmant qu'on ne peut aller plus loin puisqu'il n'y a « rien au delà ». Elle apparaît dans le récit fabuleux des douze travaux d'Hercule. Alors qu'il se rendait dans la région où le Titan Atlas soutenait le poids du Monde, Hercule sépara le Mont Calpé (au nord) et le Mont Abyla (au sud) pour se frayer un passage. Cette faille forma le détroit de Gibraltar où les eaux de la Mer Méditerranée se mêlèrent alors à celles de l'Océan Atlantique, séparant de ce fait l'Afrique et l'Europe. Les deux promontoires rocheux furent alors appelés Colonnes d'Hercule et marquèrent la limite du monde connu : il y grava les mots « nec plus ultra » afin que nul mortel ne s'aventurât au-delà.
opus magnum : « grande œuvre » au sens d'œuvre majeure d'un artiste ou d'un écrivain
quid pro quo : « quelque chose à la place de quelque chose » et notamment, dans le domaine pharmaceutique au Moyen-âge, substitution d'un médicament par un autre. Un quiproquo est l'erreur qui consiste à prendre une personne ou une chose pour une autre.